Il y a un peu plus d’un an, nous avons décidé d’installer un récupérateur d’eau pluviale, pour participer modestement à l’effort écologique, l’eau étant une ressource amenée à se raréfier dans les années à venir, et évidemment pour économiser un peu sur notre facture d’eau.

Nous avons opté pour une cuve murale hors-sol de 650 litres et il est temps de faire un retour d’expérience. 

Installation et coût

Il n’y a plus de crédit d’impôt pour les récupérateurs d’eau, Le matériel et l’installation ont donc été à ma charge. J’ai simplement obtenu une subvention de la mairie, à hauteur de 50 €. C’est peu… Le récupérateur, installation et pompe comprises, m’ont coûté un peu moins de 500 €. 

J’ai effectué l’installation avec mon fils, sans être d’immenses bricoleurs, nous n’avons eu besoin que d’une petite heure pour que tout soit parfaitement en place. Le plus long étant finalement d’intégrer le système de récupération d’eau sur le tuyau de la gouttière. Ça reste cela dit assez simple. 

L’équipement ne prend pas énormément de place, il est presque de la même couleur que mon crépit et donc il ne dégrade absolument pas la déco de mon jardin. 

Récupération de l’eau 

Le récupérateur d’eau a été installé en automne, la pluie est arrivée au bout de quelques jours, on a pu vérifier très vite que tout fonctionné correctement. Je n’ai pas vu en combien de jours la cuve s’est rempli complètement, mais c’est allé relativement vite. 

Un système de valve ferme l’entrée lorsque la cuve est pleine et la gouttière reprend son travail normalement par la suite. Il y a un filtre qu’il faut nettoyer tous les 2 mois environ. Il évite bien sûr que notre pompe se remplisse avec toutes les impuretés, les feuilles, les insectes, qui pourraient retrouver sur le toit. Le nettoyage du filtre ne prend que quelques secondes tout au plus. 

Il y a peu d’entretien à prévoir. Le fabricant indique qu’il faut vider complètement le récupérateur en hiver à cause du gel, mais je suis dans une région où il gèle rarement, alors je n’ai pas suivi ses indications. J’ai en revanche protégé les zones qui me semblaient sensibles avec de vieux tissus.

Les économies effectuées 

J’utilise mon eau pluviale uniquement au printemps et en été, pour arroser le jardin, nettoyer la voiture ou ajuster un peu le niveau d’eau de la piscine. C’est au printemps que j’ai fait le plus d’économies. La cuve a bien dû se vider et se reremplir au moins 4 fois dans le mois. 

Au prix du mètre cube d’eau, soit environ 4 €, j’ai donc une économie de 10 € environ, sur un mois où j’ai utilisé presque tous les jours l’eau que j’avais dans ma cuve. En été, je m’en suis servi aussi, mais il y a eu quelques semaines de sécheresse où le récupérateur d’eau est resté vide. En autonome et en hiver, j’ai beaucoup moins besoin d’arroser, mais je nettoie ma voiture tous les 15 jours.

Les économies sont donc très modestes en réalité. Sur une année, je pense que j’ai dû économiser entre 30 et 40 € environ. Ça représente près de 5 % de ma consommation d’eau annuelle. C’est toujours ça de pris. Il faudra cependant environ 12 ans pour rembourser mon achat. 

La prochaine étape, pour utiliser plus d’eau récupérée en hiver et automne (et ainsi faire de plus grandes économies), c’est de relier le récupérateur d’eau au cellier, pour l’utiliser avec la machine à laver le linge et si possible les toilettes. Globalement, je suis content de l’expérience et si jeux relier le récupérateur d’eau à mon cellier, je pense que j’ajouterais une seconde cuve. Les économies réalisées devraient être bien plus importantes.